Cheval et Débardage
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Pour une longueur de traîne inférieure à 50 m et des bois jusqu’à 0,6 m3, le cheval est plus rentable que la machine !
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En moyenne, la distance parcourue par un homme et son cheval est de 30 à 40 km par jour.
Photo : Jean Léo DUGAST
Débardeur au cheval : un métier d'avenir !
Au delà d’une simple passion, il existe un véritable marché du débardage au cheval :
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Les zones difficiles d’accès pour des raisons techniques,
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Les zones périurbaines pour des raisons sociologiques (animation de quartier, visite découverte pour les jeunes citadins des écoles voisines…),
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Les petits chantiers pour des raisons pratiques,
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Les démonstrations qui représentent au moins 10 % de l’activité.
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Et avec une vraie politique durable de la forêt, au moins 20 % de la surface forestière française serait débardable à cheval.
Quelques chiffres
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34,5 millions de m3 de bois débardés par an en France et 50 000 m3 au cheval, soit 0,15 % du volume total,
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Environ 40 débardeurs français recensés en 2005 pour environ 12 équivalents temps plein (donc beaucoup de pluri-actifs) : ce chiffre n’a pas évolué depuis 1994 malgré l’arrêt d’activité de 80 % des débardeurs recensés à cette époque… d’où un important renouvellement !
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Marge d’évolution puisqu’on estime à 450 le nombre de débardeurs potentiels en France.
Ailleurs en Europe…
• En Belgique :
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Couplage cheval et machine : le cheval pour débusquer (traînes inférieures à 50 m) et empiler puis le tracteur qui reste sur la piste reprend les traînes au treuil ou à la pince hydraulique jusqu’à la place de dépôt.
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Le tri des bois se fait conjointement au travail en forêt et favorise l’utilisation des chevaux.
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La Division Nature et Forêt (équivalent de l’ONF en France) oblige les propriétaires à réaliser l’exploitation par des chevaux en première, seconde et troisième éclaircie.
• En Scandinavie : 7 000 débardeurs et 15 000 chevaux !!!
Points forts et limites du débardage au cheval
DEBARDAGE |
POINTS FORTS
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QUELQUES LIMITES
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« Pour le milieu forestier »
Volet environnemental
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- Pas d’ornières, tiges d’avenir et régénération respectées
- Nécessite peu de pistes ou d’infrastructures d’accès
- Pas de blessure des bois donc pas de baisse de revenus
- Respect de la faune et de la flore, des zones humides, des sols fragiles, …
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- Limité à environ 1 m3 par cheval
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« Par rapport au tracteur »
Volet économique
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- Moins cher dans certaines conditions (petits chantiers, distances très courtes, …)
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- Nécessite des places de dépôt spécifique,
- Sauf cas exceptionnels, en général plus cher
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« Pour le milieu rural »
Volet développement local
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- Amplification du rôle social de la forêt
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- Trop souvent perçu comme un recul en matière de technologie
- Peu encouragé par les pouvoirs publics
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Sources : Exposition APTC, Hippotese, Haras Nationaux